
Quand la recherche s’attaque aux douleurs pelviennes : un domaine trop longtemps ignoré
Quand la recherche s’attaque aux douleurs pelviennes : un domaine trop longtemps ignoré
La santé pelvienne demeure un sujet entouré de tabous, alors qu’elle touche une part énorme de la population. Selon des travaux menés à l’Université de Sherbrooke, environ une femme sur deux vivrait au cours de sa vie une ou plusieurs conditions affectant cette région : endométriose, douleurs, incontinence, descente d’organes, tensions musculaires… La liste est longue, mais encore trop silencieuse.
Un problème fréquent, mais peu reconnu
Dans plusieurs cas, les femmes vivent des douleurs ou des symptômes pendant des années sans réaliser qu’ils ne sont pas « normaux ». Certaines études montrent qu’il n’est pas rare de consulter plusieurs professionnels avant d’obtenir un diagnostic clair.
Le manque d’information, la gêne et l’absence de ressources spécialisées contribuent à ce parcours complexe.
Une enquête menée auprès de milliers de nouvelles mères l’illustre bien : plusieurs croyaient que leurs douleurs post-partum étaient inévitables et n’avaient jamais envisagé qu’elles pouvaient être traitées.
Des avancées prometteuses en développement
L’équipe qui s'est designée pour la recherche s’intéresse à des situations variées et travaille sur des approches thérapeutiques innovantes.
Parmi les projets les plus avancés :
Mieux comprendre les impacts de l’accouchement
Certaines femmes présentent une lésion spécifique du muscle pubo-rectal après un accouchement vaginal. Cette atteinte peut entraîner douleurs, descente d’organes ou incontinence.
L’équipe analyse la réponse aux exercices du plancher pelvien chez ces femmes, un domaine encore très peu étudié jusqu’ici.
Soutenir des groupes jusqu’ici négligés
Militaires, vétéranes, femmes ayant vécu un cancer gynécologique, personnes de la diversité sexuelle et de genre : plusieurs projets visent à mieux comprendre leur réalité pelvienne, souvent très différente et peu documentée.
Vers un accès plus simple et plus rapide aux soins
Un autre volet de recherche s’intéresse aux obstacles vécus par les patientes : difficultés d’accès, manque d’information, délais de diagnostic, comme dans le cas de l’endométriose, où les femmes attendent en moyenne plusieurs années avant d’être entendues.
L’objectif ultime du laboratoire : que les découvertes scientifiques se traduisent en solutions réelles, accessibles, et qu’aucune femme ne reste dans l’inconfort faute de ressources.
Les découvertes en santé pelvienne ouvrent la voie à de nouvelles approches, plus humaines et mieux documentées. À la Clinique Omicron, nous intégrons ces connaissances émergentes dans notre vision de soins, afin de soutenir des patientes dont la réalité a trop longtemps été minimisée. Notre mission : améliorer l’accès, l’écoute et la compréhension dans un domaine où chaque progrès compte.
FAQ
Q1. Les douleurs pelviennes sont-elles fréquentes ?
Oui. Les données issues de plusieurs études montrent qu’une proportion importante de femmes vivra des symptômes pelviens au cours de sa vie.
Q2. Pourquoi le diagnostic peut-il être long ?
Les symptômes sont variés, parfois discrets, et encore peu enseignés dans plusieurs disciplines. Il est courant que les patientes passent par plusieurs consultations avant d’obtenir des réponses.