
Cancer du poumon : pourquoi la cigarette n’est plus la seule cause
Cancer du poumon : pourquoi la cigarette n’est plus la seule cause
Longtemps associé presque exclusivement au tabagisme, le cancer du poumon évolue, et les données récentes montrent une réalité plus complexe. Même si la cigarette demeure la cause principale, de plus en plus de cas touchent des personnes non-fumeuses, révélant l’importance d’autres facteurs de risque… et d’un dépistage beaucoup plus précoce.
Voici ce que la science sait aujourd’hui et ce que chacun devrait retenir.
1. Le tabac reste la cause majeure… mais son impact change
L’ajout de filtres dans les cigarettes a modifié le type de tumeurs observées :
baisse des cancers des bronches (épidermoïdes)
hausse des adénocarcinomes profonds dans le poumon
Même filtrée, la fumée reste hautement cancérigène, causant des mutations multiples dans les cellules.
Les effets bénéfiques de la baisse du tabagisme commencent seulement à apparaître, mais un phénomène surprend les spécialistes : la proportion de cancers du poumon non liés au tabac augmente.
2. Le radon : un ennemi silencieux très présent au Québec
Deuxième cause de cancer du poumon, le radon est un gaz radioactif naturel qui s’infiltre dans les maisons, surtout dans les sous-sols. Le Québec est l’une des provinces les plus touchées.
Beaucoup de patients n’ont aucun facteur de risque classique, mis à part une exposition au radon… souvent inconnue.
3. Les mutations spécifiques chez les non-fumeurs
Depuis 20 ans, des anomalies génétiques comme EGFR, ALK, RET, NTRK ont été identifiées chez des patients non-fumeurs.
Ces mutations ont permis le développement de traitements ciblés qui prolongent la survie, mais :
elles ne touchent qu’environ 30 % des patients
la majorité des diagnostics restent tardifs et difficiles à traiter
Même avec l’immunothérapie, seulement un tiers des personnes atteintes d’un cancer métastatique survivent plus de 5 ans.
4. Le dépistage : la mesure la plus efficace… mais sous-utilisée
Comme pour le cancer du sein, colorectal ou de la prostate, le dépistage précoce sauve des vies.
Les radiographies et scans pour les personnes à risque (tabac, radon, amiante) réduisent la mortalité, mais au Québec :
les références en première ligne sont insuffisantes
l’accès au dépistage est limité
peu de gens savent qu’ils peuvent en faire la demande
Le résultat? Des cancers souvent diagnostiqués trop tard.
Le lien avec la Clinique Omicron
À la Clinique Omicron, nous encourageons fortement la prévention active pour les personnes à risque :
évaluation du risque individuel (tabac, radon, antécédents)
conseils personnalisés sur les expositions environnementales
dépistage précoce lorsqu’indiqué
accompagnement complet pour réduire les facteurs modifiables
Notre mission : aider la population à prendre de l’avance sur la maladie, pas seulement à la traiter lorsqu’elle est installée.
FAQ
Q1. Peut-on développer un cancer du poumon sans avoir fumé?
Oui. Le radon, certaines mutations génétiques et l’exposition environnementale expliquent une proportion croissante de cas.
Q2. Les filtres de cigarettes protègent-ils vraiment?
Non entièrement. Ils ont modifié le type de cancers observés, mais n’éliminent pas les substances cancérigènes.
Q3. Comment savoir si ma maison a du radon?
Seul un test à domicile peut le confirmer. Les concentrations varient d’une maison à l’autre.