
Perdre ou ne pas perdre ses cheveux : ce que la science sait enfin sur notre cuir chevelu
Perdre ou ne pas perdre ses cheveux : ce que la science sait enfin sur notre cuir chevelu
Depuis une dizaine d’années, la dermatologie a fait un bond spectaculaire dans la compréhension du cuir chevelu. Résultat : plusieurs idées reçues tombent, et de nouveaux mécanismes liés à la perte de cheveux se dévoilent. Voici un tour d’horizon des découvertes récentes qui permettent de mieux comprendre pourquoi certains conservent une chevelure fournie… et d’autres non.
Lavage fréquent : un enjeu d’inflammation, pas de cosmétique
Les recherches sont claires : l’inflammation joue un rôle majeur dans la perte de cheveux. Selon la dermatologue Antonella Tosti, du département de dermatologie de l’Université de Floride, le cuir chevelu devrait être lavé « aussi souvent que la peau ». L’enjeu n’est pas l’apparence des cheveux, mais la présence de sueur et de particules qui favorisent des micro-organismes pouvant entraîner une inflammation nuisible aux follicules.
Une idée qui va à contre-courant du mouvement no-poo, qui encourage à espacer les shampoings sous prétexte que le cuir chevelu produirait moins de sébum. Aucune étude solide n’appuie cette théorie. À l’inverse, plusieurs spécialistes recommandent des lavages réguliers, tout en soulignant que les cheveux texturés, plus fragiles, nécessitent une approche adaptée.
Injections : de nouvelles pistes pour protéger les follicules
Pendant longtemps, le minoxidil a été la seule option topique reconnue. Mais les dernières années ont vu l’arrivée de nouvelles techniques, dont la mésothérapie, qui consiste à injecter des facteurs de croissance ou des agents ciblés directement à la surface du cuir chevelu.
Selon certains dermatologues, ces approches pourraient aider à préserver la vitalité des follicules avant que les cheveux ne tombent, ce qui demeure un enjeu majeur : une fois inactifs, les follicules sont beaucoup plus difficiles à réactiver.
Le rôle complexe des hormones
Les androgènes influencent la sensibilité des follicules et la progression de la calvitie. Certains médicaments antiandrogènes sont utilisés pour stabiliser la perte, mais leurs effets secondaires demeurent un sujet de débat dans la communauté scientifique. Les recherches se poursuivent pour mieux comprendre pourquoi certains follicules réagissent différemment aux mêmes hormones.
Pollution et soleil : des irritants sous-estimés
Le cuir chevelu est constamment exposé aux agressions extérieures. Pollution atmosphérique, rayons UV et variations de température peuvent contribuer à une inflammation chronique. Pour les personnes dont les cheveux sont clairsemés, la peau est encore plus vulnérable à ces irritants.
Le microbiote du cuir chevelu : un terrain prometteur
Tout comme l’intestin, le cuir chevelu possède son propre microbiote. Bien qu’on ignore encore sa composition idéale, les premiers travaux montrent que certains déséquilibres pourraient jouer un rôle dans l’inflammation des follicules. Des produits prétendent déjà « rééquilibrer » cette flore microbienne, mais aucune preuve solide ne confirme leur efficacité pour l’instant.
Clinique Omicron : un accompagnement personnalisé pour les enjeux capillaires
À la Clinique Omicron, plusieurs patient·e·s consultent pour comprendre les changements qui touchent leurs cheveux. Nos professionnels évaluent les facteurs potentiels, hormonaux, dermatologiques, environnementaux ou liés au mode de vie, afin d’aider à mieux interpréter ce qui se passe. Grâce à des outils d’analyse du cuir chevelu et un suivi adapté, les patients bénéficient d’un accompagnement clair, réaliste et fondé sur les données disponibles, tout en évitant la confusion des informations contradictoires qui circulent dans les médias.
FAQ
Q1. Est-ce normal de perdre plus de cheveux à certaines saisons ?
Oui, des fluctuations saisonnières existent chez plusieurs personnes.
Q2. Le stress peut-il influencer la chute des cheveux ?
Oui, il est reconnu qu’un stress important peut perturber le cycle capillaire.
Q3. L’alimentation joue-t-elle un rôle ?
Certains déficits nutritionnels peuvent affecter la santé des cheveux.